1650 map entitled 'Regna Congo et Angola' by Joannes (Johan) Jansson - Janssonium
Diogo Cao inscription on the Congo river, 1485

Inscription datée 1485 par Diogo Cao, à proximité
des chutes de Lelala, près de Matadi : "Aqui
chegaram os navios do esclarecido rei D.João II de
Portugal - Diogo Cão, Pero Anes, Pero da Costa."
("Ici sont arrivés les bâteaux du roi Jean II du
Portugal – Diogo Cão, Pero Anes,
Pero da Costa”.


Ruins of the Mbanza Kongo cathedral before restoration

Ruines de la cathédrale de Mbanza Kongo avant
sa restauration




Ruines de la cathédrale de Mbanza Kongo après
sa restauration

























Projet KONGOKING

| Description sommaire | Objectifs du projet | Recherches archéologiques |

Description sommaire des recherches archéologiques envisagées :

Les recherches archéologiques devraient se concentrer sur la fouille des sites des anciennes capitales ou Mbanza, à commencer par Mbanza Kongo en Angola. Son potentiel archéologique est important et des fouilles systématiques sont recommandées en vue de l’inscription du site sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Les autorités angolaises ainsi que les historiens et les archéologues locaux sont convaincus de la nécessité de recherches archéologiques approfondies.

Il faut également envisager les anciennes capitales provinciales en Angola et en République Démocratique du Congo, dont Mbanza Mbata et Mbanza Nsundi. Il convient de souligner que la recherche archéologique sur ces sites est également très importante pour la préservation de ce patrimoine fragile et sérieusement menacé. On peut donc prévoir environ 8 mois de travaux archéologiques répartis sur quatre saisons.

Une campagne de reconnaissance pendant la première année du projet est nécessaire. Elle portera d’abord sur les sites déjà connus de Mbanza Mbata (RDC), Mbanza Nsundi (RDC), Mbanza Soyo (Angola) et Mbanza Kongo (Angola), et visera à rechercher de nouveaux sites intéressants à proximité de ces sites urbains, ce qui peut éclairer la façon dont ces agglomérations interagissaient avec les zones rurales environnantes. A ce stade, il faudra effectuer des relevés géophysiques et géo-informatiques ainsi que des sondages afin de pouvoir estimer l'extension de ces sites et d’en réaliser une première cartographie systématique. Ce premier repérage permettra de détecter les structures enfouies et donc de déterminer les zones à protéger et à fouiller en priorité.

Trois campagnes de fouilles intensives d'environ chaque fois 2 mois sont à prévoir ensuite. Les objectifs principaux des fouilles seront l’établissement d'une séquence chrono-stratigraphique fiable pour les 2 derniers millénaires, l’étude des structures encore décelables et l’analyse des artefacts correspondant aux différentes périodes d’occupation. L’analyse de la céramique et du mobilier funéraire devrait permettre d’éclairer l’évolution de ces sociétés, leurs échanges commerciaux et culturels et leur degré d’intégration. Des sondages serviront à la reconstruction de la chronologie et les fouilles horizontales seront réalisées afin de pouvoir étudier l'activité humaine dans un contexte urbain, et de pouvoir dégager les structures les plus spectaculaires en vue de leur conservation et classement éventuel. Une attention particulière sera consacrée à la localisation et la datation de la plus ancienne occupation. En ce qui concerne les origines du Royaume Kongo, il faudra aussi envisager des fouilles ciblées dans la zone cuprifère du Bas-Congo, entre le Congo-Kinshasa et Congo-Brazzaville. Ces travaux vont livrer de nombreux vestiges architecturaux, mais aussi mobiliers, comme de la poterie, des outils en métal, des bijoux ainsi que des objets importés d'Europe. Une attention particulière sera accordée aux traces anthracologiques, archéobotaniques et zoo-archéologiques.

Ce projet peut être également l’occasion de fédérer l’expertise nationale et internationale en matière non seulement d’archéologie et de linguistique, mais aussi d’histoire, d’anthropologie et d’histoire de l’art. Ainsi, l’art rupestre qui fait l’objet de recherches depuis plusieurs années pourrait également faire l’objet de mesure de classement en patrimoine mondial et de protection comme les autorités de RDC et du Congo-Brazzaville l’envisagent depuis longtemps.

Pour aboutir, ces recherches nécessitent une étroite collaboration avec les autorités compétentes dans les pays concernés, et la mobilisation des chercheurs des universités et des musées nationaux et locaux dont les connaissances seront indispensables pour redonner aux brillantes civilisations qui ont fleuri en Afrique la place qui leur revient dans l’histoire universelle.

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